Mardi cinéma "Cinéma et océans"

Dans le cadre de la manifestation départementale « La science se livre », consacrée cette année aux océans, nous avons proposé ce mardi 16 février un voyage cinématographique à travers les mers du monde depuis les origines du cinéma à nos jours. La mer, cette masse immense et magnifique, dernier élément terrestre n’ayant pas dévoilé tous ses mystères, fascine les cinéastes qui voient en elle un objet cinématographique exceptionnel. Qu’elle soit placide et apaisante ou déchaînée et effrayante la mer impressionne et a nourri des films devenus de véritables jalons.

  • L’océan et le film documentaire : entre réalité et fiction

Pour commencer notre parcours nous vous proposons un crochet par le cinéma documentaire qui oscille souvent entre la volonté de saisir le réel et la tentation de le romancer. Car qu’est-ce qu’un film documentaire ? La réponse peut sembler évidente : c’est un film qui n’est pas une fiction. Pourtant l’opposition n’est pas aussi ferme. En effet, le film documentaire permet au cinéaste d’interpréter la réalité, d’exposer son point de vue sur le sujet filmé, de réfléchir mais aussi de faire réfléchir sur le réel. Pour illustrer cette tension permanente nous avons sélectionné trois œuvres des pionniers du cinéma documentaire.

Le mot documentaire a été utilisé pour la première fois au début des années 1920, pourtant le genre est né avec le premier film des frères Lumière (La sortie des usines Lumière, 1895). A partir de là des sociétés américaines et européennes ont envoyé dans le monde entier leurs opérateurs pour ramener des images de la réalité quotidienne. Mais le montage des images, le mixage des sons passent aussi par le filtre de la subjectivité des documentaristes. Dans Baignade en mer (1895), l’un des premiers films où elle apparaît, la mer est présentée comme une activité de loisirs pour la classe aisée sur la plage de La Ciotat. On a l’impression d’un simple enregistrement, pourtant le sujet et l’angle choisis introduisent déjà nécessairement un traitement subjectif.



Après la première guerre mondiale apparaissent les premiers films qualifiés de « documentaires ». Beaucoup de cinéastes suivent alors la méthode de Robert Flaherty développée dans Nanouk l’esquimau (1922) : ils cherchent à participer au réel, s’imprègnent du milieu, construisent progressivement leur scénario (parfois en collaboration avec les personnages filmés) et cherchent à rendre compte de la profondeur des êtres et des choses. Mais dès les origines de nombreux documentaires comportent une part plus ou moins importante de fiction : on parle alors de « documentaire fiction » ou « documentaire romancé ». Le réalisateur cherche à être plus efficace dans le traitement du sujet. Le tournage et le montage peuvent alors s’organiser suivant une scénarisation ou une structure dramatique, les personnages filmés sont mis en scène. La bande son est travaillée pour renforcer la dramaturgie en utilisant des effets sonores ou des musiques additionnelles.

Si les décors et les personnages sont authentiques les réalisateurs recourent alors à la simulation. Ainsi Robert Flaherty, considéré comme un des pères du documentaire, introduit dans L’homme d’Aran (1934) une scène de chasse au requin. Le réalisateur réinvente ici le réel car en 1920 il n’y a plus de requins sur l’île d’Aran. Il fait également appel à des acteurs qui ne sont pas de vrais pêcheurs dans ce film montrant la rude existence d'une famille de pêcheurs vivant sur une île au large de l'Irlande. Le film n’est pas le témoignage de la vie de ses habitants au moment du tournage mais la recherche de l’essence même de cette vie et de cette île. Pour se faire Robert Flaherty part avec sa famille vivre pendant deux ans dans l’île. Il s’intègre comme à son habitude à la population locale, apprend leur mode de vie, leurs pensées pour livrer un film documentaire dont les personnages qui ne portent pas de nom, représentent un condensé de l’humanité, L’Homme d’Aran a une valeur universelle, intemporelle, presque éternelle.


Même tendance chez Jean Epstein et son documentaire romancé Finis Terrae qui recourt à un scénario et met en scène de véritables goémoniers pour jouer une situation qu’ils pourraient connaître dans leur quotidien. Réalisé un an après La chute de la maison Usher, œuvre phare de l'avant-garde des années 1920, Finis terrae est une œuvre simple et émouvante dans laquelle Epstein recherche un cinéma « vrai ». C’est à dire débarrassé du mensonge des studios et des acteurs professionnels. Le film se passe dans une île bretonne sauvage, rude : le bout du monde. L’histoire est simple : un pêcheur s’est blessé un doigt de la main, le mal s’envenime et personne n’est là pour le soigner. Ce qui ne devait être qu’un documentaire quelque peu romancé, pour le rendre moins abrupt, devient alors une tragédie parmi ces gens humbles et isolés. Ni chronique sociale des îles du Ponant dans les années 1930, ni enquête ethnographique sur les travailleurs de la mer, Finis terrae n’en reste pas moins un formidable témoignages du quotidien de ces pêcheurs en lutte contre une mer aussi dangereuse que vitale.


Après la deuxième guerre mondiale d’autres horizons s’offrent au documentaire : les cimes (Victoire sur l’Annapurna, Marcel Ichac), les abîmes terrestres (les volcans avec Haroun Tazieff) mais aussi l’océan ! Grâce à l’invention du scaphandre autonome moderne dans les années 1940, Jacques Yves Cousteau a pu promener sa caméra dans toutes les mers du monde. Mais il atteint véritablement le grand public en 1956 avec Le monde du silence coréalisé avec Louis Malle (alors jeune cinéaste plein d’avenir). Le film remporte la palme d’or 1956 et l’oscar du meilleur documentaire 1957. Il s’agit du deuxième film de l’histoire avec des prises de vue sous-marines. Le monde du silence est aujourd’hui critiqué pour les massacres commis au nom de la science et du progrès. En effet, Cousteau et son équipe n’y vont pas de main morte et font preuve d’un certain mépris de la souffrance animale (dynamitage de la barrière de corail pour faire un inventaire précis des différents poissons la peuplant quitte à les massacrer, massacre de requins au harpon ou de cachalots heurtés par le bateau). Ce mépris écologique permet sans doute de comprendre un peu mieux pourquoi les océans sont aujourd’hui dans cet état (pollué, dépeuplé par la pêche industrielle pour notre alimentation et l’industrie…). Attention cependant à remettre le film en contexte car la critique est facile de nos yeux de spectateurs voyant ce film 50 ans après : Cousteau (davantage explorateur qu’écologiste) a su filmer les mers et leurs habitants comme personne avant lui et a eu un rôle pédagogique en sensibilisant des générations à la beauté des océans. Mais il a appliqué les méthodes scientifiques de son temps.
Si aujourd’hui les méthodes sont moins destructrices notre époque est encore loin d’être irréprochable concernant la préservation des océans et des espèces marines…



Luc Besson, auréolé du succès public du Grand bleu (1988), s’est essayé lui aussi au documentaire en 1991 avec Atlantis qui cherche à montrer la beauté des profondeurs. Le projet de Besson est avant tout esthétique, ses images sont accompagnées de la musique d’Eric Serra. Presque vingt ans plus tard dans Océans, Jacques Perrin développera quant à lui une réflexion sur l’empreinte de l’homme dans l’univers fabuleux qu’il porte à l’écran.


Enfin nous avons proposé un extrait de La terre tremble, fiction teintée de documentaire de Luchino Visconti datant de 1948. Ce film dénonce l’exploitation des pêcheurs siciliens par les mareyeurs. Au-delà du message politique c’est le soin apporté à l’image par Visconti a permis au film de résister au temps. Les communistes italiens, qui financèrent partiellement le film, lui reprochèrent d’ailleurs d'avoir trop esthétisé leur contestation. Au visionnage du film on réalise pourtant à que sa beauté esthétique ne dessert nullement la critique politique.



  • L’océan comme symbole d’évasion ou d’apaisement

La beauté, l’immensité et la majesté de l’océan font de lui un parfait symbole d’aventure et d’évasion. Pour preuve, il occupe une place privilégiée dans les productions de l’âge d’or du cinéma d’aventure hollywoodien dans les années. La recette est simple et repose sur trois grands éléments : un héros valeureux auquel on s’identifie qui combat le mal, un dépaysement géographique ou historique permettant l’évasion, un trajet parsemé d’embuches avec des rebondissements incessants. Dans les films de pirates l’humour agrémente davantage encore l’aventure. Ces films font la part belle au combat à l’épée avec des acteurs plein de fougue comme Douglas Fairbanks, au temps du muet, puis Errol Flynn.

Qu’il soit tourné ou non en studio le film d’aventure accorde une grande importance au décor devant créer l’exotisme. L’essor des grands studios hollywoodiens et leur politique de prestige provoquent une inflation des coûts. Le film d’aventure devient alors, dans les années 1930-1950, synonyme de superproduction (décors colossaux, technicolor, grands panoramiques, foules de figurants…). Pourtant dès la fin des années 1960 film d’aventure disparait en tant que genre, il renaît de ses cendres dans les années 2000 avec série à succès Pirates des Caraïbes portée par Johnny Depp.

Après avoir retrouvé Errol Flynn, en grande forme dans son rôle de capitaine charismatique, dans Captain Blood de Michael Curtiz (1935) nous avons proposé une scène de tempête tirée de Master and Commander (Peter Weir, 2003) ; film qui a su renouvelé le genre en alternant action et errance dans la course poursuite obstinée d’une frégate anglaise et d’un navire français.


L’aventure peut aussi se passer au fond de l’océan ! C’est ce que nous montre Ferdinand Louis Zecca en 1907 dans Pêcheur de perles. Une fantaisie rafraichissante et poétique de l’un des réalisateurs français les plus prolifiques du début du siècle.


Autre vision paradisiaque de l’océan, née de la rencontre en 1931 de la rencontre entre le grand documentariste Robert Flaherty, et Friedrich Wilhelm Murnau, l'un des génies du cinéma : Tabou. Cette histoire d’amour impossible se déroulant de Bora Bora a été tourné entièrement sur les lieux-même de l'action, avec les autochtones jouant leur propre rôle, deux pratiques rares à l'époque qui ont permis de faire découvrir au grand public les traditions de cette île. Au grand dam de Flaherty (qui d'ailleurs s’effacera), Murnau a introduit une belle et forte histoire d'amour sur ces images de paradis naturel encore intact de toute civilisation moderne. La beauté de la photographie donne au film une grande dimension poétique.


Loin de se réduire à un simple décor, l'océan est aussi convoqué parfois comme un symbole de libération intellectuelle pour des personnages en proie à un profond mal-être. Ainsi c’est sur la plage et face à l’océan s’étendant jusqu’à l’horizon, qu’Ada, l’héroïne romantique de la Leçon de piano (Jane Campion, 1993), retrouve son précieux instrument abandonné. L’océan accompagne ces quelques heures de libération loin de l’étouffant bush dans laquelle, incomprise et brimée, la malheureuse héroïne étouffe.



Dans Les 400 coups de François Truffaut (1959) la mer est également associée à l’évasion dans la scène finale. Antoine (Jean-Pierre Léaud), adolescent mal dans sa peau et rebelle, est placée dans une maison de correction à la campagne d'où il parvient à s'échapper. Il court longtemps, la caméra le suit dans un travelling de plus de 5 mins. Hors d'haleine il finit sur une plage. Il s'arrête, se retourne et regarde le spectacle d'un air grave. Dans cette magnifique scène la mer se confond également avec la mère d’Antoine avec laquelle il cherche à établir le contact ; car, comme le souligne la critique Anne Gillain, dans ce film ce personnage manifeste un désir passionné de fusion avec une figure maternelle qui pourtant le rejette. Ici la caméra accompagne l'enfant jusqu'à l'endroit exact de la plage où les vagues touchent le sable. Or le rivage est une figure récurrente dans la poésie qui l’associe à un corps maternel où l'enfant vient au monde. Dans la tristesse du regard d’Antoine nous pouvons lire l’amertume du rendez-vous manqué avec sa mère.


Au cinéma l’océan sert fréquemment de toile de fond pour les déclarations amoureuses. C’est notamment le cas dans Remorques de Jean Gremillon (1941) qui réunit sur une plage bretonne le couple Gabin-Morgan et les dialogues de Jacques Prévert. Le film est centré sur André (Jean Gabin), mari fidèle et attentionné pour sa femme malade, est un capitaine valeureux d’un remorqueur de sauvetage en mer. Mais à l’issue d’un sauvetage il rencontre l'épouse du capitaine, Catherine (Michèle Morgan), une femme étrange et très belle dont il s'éprend au premier regard. Dès lors, André vit un véritable dilemme, entre l'attraction qu'il ressent pour Catherine et son attachement à Yvonne... Marin dans l'âme, Jean Grémillon chérissait la mer. On retrouve dans Remorques son lyrisme sobre. Comme le souligne le critique Jacques Morice, à l’inverse du « réalisme poétique » de Quai des brumes (1938), on est ici dans une poésie réaliste, sans effets ni chichis car Grémillon vient du documentaire et a toujours gardé ce souci de vérité. L'amour, le métier, l'amour du métier (ici marin) sont le moteur de son cinéma social. Au milieu de cette histoire d’amour fou déchirant le personnage d’André devant choisir entre l’amour-passion et l’amour-raison, la mer, déchaînée ou indolente, occupe pleinement un rôle de troisième amante.



Autre pays, autre époque, autre style : avec Tant qu’il y’aura des hommes (Fred Zinnemann, 1953) on quitte l’amour chaste pour l’amour charnel. Mélodrame aux 8 oscars ce film comporte une scène devenue culte dans laquelle Deborah Kerr et Burt Lancaster sont enlacés et emportés par les vagues sur une plage d’Honolulu. Cette fois la mer est un symbole clairement érotique avec ses flots écumants balayant les amants s’embrassant fougueusement. Cette scène de sensualité débordante, choqua à l’époque et assura une belle publicité au film qui séduit aujourd’hui encore pour sa critique de l’institution militaire.




  • Quand l’océan recèle de créatures hostiles

L’océan souffle le chaud et le froid au cinéma. Nous l'avons vu il peut-être porteur dans de nombreux films de valeurs rassurantes et positives, mais il recèle également de dangers confrontant l'homme à ses limites et à ses faiblesses.

Et lorsque l’on évoque les monstres marins un nom vient souvient rapidement à l'esprit : Moby Dick, la célèbre baleine du roman de Melville porté à l’écran en 1956 par John Huston. Cette adaptation remarquable et son intrigue allégorique ont dérouté le public de l'époque qui souhaitait aller voir un pur film d’aventure. Car derrière la poursuite acharnée d’Achab, le capitaine de baleinier mutilé par le redoutable cétacé, pointe le conte philosophique car (comme le souligna Huston) derrière Moby Dick c’est le Dieu qui détruit sans pitié les hommes que veut affronter Achab.


Depuis l’antiquité la mer nourrit des légendes et constitue un lieu d’affrontement entre l’homme et des créatures mythiques ou merveilleuses redoutables. C’est le cas dans cette scène de Jason et les argonautes (1963) de Don Cheffey qui porte à l’écran la célèbre quête de la toison d’or. Au cours de cette aventure maritime, Jason aidé par ces compagnons (les argonautes) va devoir affronter des épreuves. Ici on retrouve nos héros face Talos, un géant invulnérable construit par Héphaïstos (dieu du feu) et d’allure robotique gardant l’île de Crète. L’occasion pour nous de rendre hommage au travail de l’un des pionniers des effets spéciaux : Ray Harryhausen.


Autre créature devenue mythique (mais née au cinéma cette fois) : le requin tueur des dents de la mer. Le deuxième film de Steven Spielberg et sa musique angoissante ont glacé le sang de plus de soixante millions de spectateurs durant l’été 1975. Ce film réunit tous les ingrédients du film d’horreur : chasse de victime innocente et poursuite du monstre, suspense et violence soulignés par les gros plans et la musique. Si le succès a dépassé les espoirs des producteurs, les choses partaient pourtant plutôt mal. Le jeune réalisateur voulait imposer sa signature et réaliser un film vraisemblable. Exit le tournage en piscine, Spielberg préfère la pleine mer. Mais les avaries du requin-robot, la météo capricieuse, les dépassements de budget et les tensions entre les acteurs, les techniciens et le réalisateur semblent annoncer un échec retentissant. Pourtant le public des premières projections test s'est montré si enthousiaste que les producteurs ont lancé une vaste campagne de publicité pour soutenir le film. Les Dents de la mer est depuis considéré comme le premier des blockbusters (littéralement bombe qui souffle d’un coup tout un pâté de maisons) américains. Il lança la mode de ces films d'action à gros budget que les studios hollywoodiens sortent de mai à septembre et propulsa son réalisateur sous le feu des projecteurs !

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  •  Quand l’océan devient un mur infranchissable poussant l’homme à lutter pour sa survie

L’une des plus belles scènes d’homme luttant seul face aux flots est sans doute cette scène de Plein soleil de René Clément (1960). Dans ce film terriblement moderne où règnent les faux-semblants, la convoitise et le désir fou de devenir un autre, Delon (encore presqu’inconnu du grand public) crève l’écran dans son rôle d’escroc. En 1960, René Clément avait déjà acquis une réputation de novateur grâce à son premier film, La Bataille du rail (1946). Bien qu’appartenant aux « anciens » (suite à l’apparition toute récente de la « Nouvelle vague »), Clément montre sa capacité à toujours explorer de nouvelles pistes de réalisations. Aussi quand la mer se déchaîne subitement alors qu’il filme la scène suivant le meurtre de Philippe (Maurice Ronet) par Tom (Alain Delon), le réalisateur décide d'en profiter : à toute vitesse, il descend de son voilier, saute sur une chaloupe avec son chef opérateur et laisse Delon se débrouiller seul à la barre. Il le filme de loin, luttant pour de vrai, et avec rage, contre les éléments. Voilà comment on boucle en quelques minutes une scène qui aurait pu nécessiter des semaines de tournage sans atteindre ce niveau de tension.


Enfin pour conclure notre périple cinématographique consacré aux océans nous avons abordé les films d’isolement et d’enfermement. Dans Seul au monde (Robert Zemeckis, 2001) nous suivons Tom Hanks en Robinson des temps modernes devant lutter seul pour sa survie sur une île du Pacifique. De ce scénario classique naît un blockbuster plutôt réussi dans lequel il n’y a ni héroïsme, ni véritable pathos. Le film se concentre sur la description des mille et un gestes à (ré)inventer. La performance d’acteur de Tom Hanks amène le spectateur à compatir et à se laisse captiver par cette multitude de mini victoires ou d’échecs.


Et pour monter encore d’un cran dans l’angoisse nous avons dû plonger toujours plus profondément et aborder le genre du huis-clos. Les milieux naturellement confinés fournissent un bon terrain pour faire monter la pression chez les spectateurs. Ainsi dans Le bateau (Wolfgang Petersen, 1981), nous suivons l’équipage d’un sous-marin allemand pris en chasse par un destroyer anglais. Pour lui échapper le capitaine se voit contraint de plonger toujours plus profondément, mettant les nerfs de ses hommes à rude épreuve. La tension monte progressivement tout au long du film jusqu’à devenir insoutenable. Le bateau demeure l’une des productions les plus chères du cinéma allemand. La qualité de la reconstitution du sous-marin rend l’expérience très immersive, le spectateur ressent bien l'atmosphère irrespirable du navire pris en chasse. Le film dénonce par là l’absurdité de la guerre.


Pour terminer sur une note plus légère nous avons choisi de reprendre de la hauteur avec un extrait du film initiatique Jonathan Livingston le goéland tiré du roman éponyme de Richard Bach. L'extrait est accompagné de Be interprété par Neil Diamond :




Nous vous donnons rendez-vous en avril pour notre prochain "Mardi cinéma" qui sera consacré à l’humour. D’ici là vous pourrez retrouver notre sélection de DVD proposé à la Médiathèque sur la thématique de la mer et l’océan !

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